Pris dans son ensemble, le territoire de Sidi Kaouki s’apparente à une baie gigantesque coté littoral, et à une vaste vallée coté terres. Pour sa partie côtière, Sidi Kaouki est bordé par le Cap Sim à l’extrême Ouest et sa plage interminable s’étend vers le Sud pour sa partie sablonneuse jusqu’à l’embouchure de l’Oued Tidzi et au-delà du rocher Azrou jusqu’aux falaises de Sidi M’barek.
Beach-Breaks, Reef Breaks, Shore breaks et Point Breaks s’égrènent entre forêts, dunes, campagne et plateaux rocheux, sur les quinze kilomètres de littoral de la région de Sidi Kaouki du Cap Sim à Sidi M’barek.
Bien que la région d’Essaouira au Cap Ghir en passant par Imsouane soit connue pour ses épisodes de vents forts, en particulier les après-midis, et encore plus au printemps et en été, cette région demeure quand même un territoire extraordinaire de vagues et de nature abritant quelques surf spots de classe mondiale et tellement de vagues idéales pour l’apprentissage du Surf et son perfectionnement.
La région de Sidi Kaouki est le dernier endroit où on peut surfer, pêcher ou naviguer en face d’une foret endémique d’arbres et de dunes de sable, avec une vue panoramique sur la baie et la vallée. C’est probablement aussi le dernier endroit accessible de cette partie du littoral atlantique où l’on puisse à l’ombre d’un arbre centenaire ou millénaire, regarder les vagues et la plage, et partager harmonieusement cet espace vital avec toutes les communautés qui en dépendent.
Le littoral de la baie de Sidi Kaouki est depuis longtemps un joyau côtier central du littoral d’Essaouira, et du Royaume du Maroc, et abrite, comme beaucoup d’autres joyaux côtiers du Maroc et de la région, le tombeau d’un Saint qui a autrefois joué le rôle d’espace spirituel et de réservoir naturel de ressources alimentaires et milieux de vie.
Depuis quelques décennies, les nouveaux pèlerins nautiques et balnéaires, par vagues successives, internationales et nationales, se sont succédées avec une affluence exponentielle. D’abord celle des amoureux de la nature et des paysages, puis des windsurfers, puis des artistes, des randonneurs équestres et pédestres, des kite surfeurs et enfin des surfeurs.
Ces nouvelles vagues ont défini des modes d’attractivité de la région ainsi que de nouvelles ressources qui les permettent, à savoir, le vent, les paysages naturels, les vagues, l’atmosphère authentique, la vue sur mer, le calme, la sécurité, la propreté et la santé.
De toutes ces vagues de pèlerins modernes, celle des surfeurs est à la fois la plus récente et la plus à la mode, la plus spectaculaire, la plus dynamisante économiquement, mais aussi la plus contraignante sur l’environnement et les paysages.
Que ce soit au Maroc ou dans le Sud-Ouest de la France, au Portugal, en Californie, au Brésil, au Japon, en Indonésie, en Australie, à Hawaii , le Surf joue un rôle central de moteur économique et socio environnemental.
La présence des surfeurs en masse est toujours à double tranchant, elle constitue à la fois un facteur de pressions négatives sur l’environnement en même temps qu’un catalyseur de la conscience écologique et des actions en faveur de la protection environnementale du littoral, par cette relation particulière que les surfeurs entretiennent avec les milieux naturels côtiers.
Fort conscients de ces problématiques et de notre responsabilité d’humains, de surfeurs et d’éducateurs, nous tentons de donner le bon exemple, au moins en entretenant la mémoire des lieux et de leur identité écologique.
Au-delà de tous les services touristiques de Sidi Kaouki, au-delà du climat et des vagues, la diversité des paysages, la magie des élements et l’hospitalité des locaux vous offiront le sentiment de se perdre ou de se retrouver (pour souvent revenir) dans un instant d’harmonie et de lumière, à l’extrême Occident (Al Maghrib: Morocco : Maroc), là où les vagues de l’immense Atlantique et les Alizés viennent rencontrer l’ancienne Afrique, berceau de l’humanité.